Laisse de Mer : Chapelle des Jésuites / EU
Publié le 20 Mars 2015
Laisse de mer
Ni la mer ni la terre, un peu des deux ? La laisse de mer est sur une marge comme la rature de la nature. Elle est le résultat de l'accumulation par la mer de débris naturels ou d'origine anthropique, drossés à la limite supérieure du flot. Dans de nombreux pays, la laisse de basse mer est en effet utilisée pour cartographier la limite, une ligne imaginaire qui se fait la frontière entre la terre et la mer.
La marge comme territoire et la ligne comme frontière. L’œuvre Laisse de mer interroge le territoire dans sa délimitation, dans sa rencontre d’espaces mais aussi au sein même de cette ligne, dans son espace propre de dessin, celui de son griffonnage.
Dans le cadre du 7ème printemps des poètes, l’artiste Olivier Michel en collaboration avec la jeune artiste Anna Buno proposent de mêler leur pratique du dessin et de s’emparer de cet espace de la frontière pour réaliser une installation faite de dessins pliés, roulés, découpés, déchirés, froissés... et de figurer par accumulation au sol une laisse de mer. Le dessin devient le rebut qui constitue cette ligne foisonnante, le point qui compose d’une forme à une autre, qui se mélange pour dessiner avec le dessin, l’espace de la ligne.
Vues de l’installation dans la chapelle des Jésuites / Eu
« Balayage »- 2015 / vidéo réalisée lors du démontage de l'oeuvre "Laisse de mer"